13 décembre 2006
histoire de l.
c'est une longue histoire. une histoire incroyable… une de plus. parfois je me dis que si je racontais tout ce qui se passe dans ma vie, toutes ces choses étranges que je vis, on ne me croirais pas. même moi, j'avoue que si quelqu'un me racontais des histoires comme ça, je penserais qu'il me ment…
enfin, peut-être que dans la vie des autres aussi il se passe plein de choses de ce genre, et je ne le sais pas…
donc, je vais vous raconter ma rencontre avec l..
un soir, nous devions être fin août ou début septembre, quelque chose comme ça, je rentrais de ma longue journée et le téléphone sonne (les histoires qui font peur commencent souvent comme ça, tiens). bon, je réponds. un homme demande à parler à un laurent je-sais-plus-quoi. je réponds qu'il n'y a pas de laurent ici, lui me demande si j'en suis sûre. drôle de question. bref, il raccroche en s'excusant, me souhaitant une bonne soirée. le lendemain soir, le téléphone sonne. la voix dans le téléphone demande à nouveau un laurent machin-truc. je lui réponds que "non, il ne vis toujours pas chez moi", il répond que c'est étrange, me demande de confirmer si je suis bien "sûre qu'il n'y a pas de squatteur chez moi" parce qu'il sait en général à la voix des gens leur caractère et leurs intentions et que là c'est un homme qui lui a laissé un message avec ce qui semble être mon numéro de téléphone en lui disant de le rappeler, que c'est important. moi, je dis que "je suis désolée mais… il n'est pas ici et je ne connais personne de ce nom". il me dis que ce n'est pas grave, si c'est important l'homme rappelera. et du coup me dit que ma voix lui plaît… et là il commence à faire une mini-analyse de moi par le biais de ce qu'il croit pouvoir lire dans ma voix. oui je sais, c'est un peu facile. c'est un peu bête de ma part de m'être laissé prendre dans ce piège pour adolescente en manque d'affection mais bon. il me demande s'il peut me rappeler pour voir si le courant passe toujours aussi bien. je l'y autorise.
depuis donc plus de trois mois nous nous parlons donc par téléphone, comme ça, de temps en temps. je ne lui demande pas son numéro de téléphone, c'est lui qui m'appelle. on se parle de nous, de rien, on se parle comme ça…
quand je raconte ça j'ai l'impression de n'être qu'une idiote qui s'est laissé prendre dans les griffes d'un possible pervers, mais en même temps je me dis que je ne fais que parler avec lui au téléphone. nous nous sommes vus une fois il y a un mois, pendant moins de deux heures. rien à dire un gars normal en apparences. tu me diras, "les dingues, c'est pas marqué sur leur front qu'ils sont cinglés"… oui mais bon, je fais quoi moi? ça me fait des fois du bien de lui parler. faut que j'aille voir un psy alors, non?
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