18 décembre 2007
[…]
"j'aurais voulu lui parler de mes insomnies, de mes peurs irrationnelles. j'aurais voulu lui raconter comment ce handicap m'interdisait tout espoir d'apaisement : je me mettais dans des états complètement excessifs dès que je ne parvenais pas à [le] joindre au téléphone par exemple, je m'appliquais à exprimer la solennité d'un adieu chaque fois que je disais au revoir à quelqu'un, j'échafaudais en permanence des scénarios catastrophiques à partir d'éléments finalement anodins : un retard, une absence, un regard un peu trop mélancolique. j'aurais pu lui expliquer tout ça. mais j'ai préféré rester silencieu[se]."
florian zeller "la fascination du pire"
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