point de départ

je ne suis pas chez moi ici, ou du moins je ne le suis plus. je ne sais pas pourquoi. je ne suis presque plus jamais là, quelques jours à peine tous les deux mois. avant d'arriver, après tout ce temps, il me tarde, ils me manquent. deux jours avant je suis énervée, je ne sais pas pourquoi, une rage m'envahit, je ne comprends pas en général. puis j'arrive et déjà sur le quai ça ne va plus. je suis heureuse et toujours énervée, souvent fatiguée en plus. tu me demandes comment je vais, si tout s'est bien passé. j'aime ce moment. j'avale tout le mauvais quelques secondes. les mots pour répondre se bousculent, je suis heureuse… et quand je suis prête à parler, je ne dis rien, me demande ce que je dois faire. je sais la suite, malheureusement. tout reviens. si je te réponds comme j'aimerais le faire, avec des anecdotes, des petites histoires, pas grand chose en plus, je sais que si je me laisse aller tu ne vas rien écouter. je n'ai pas envie de t'entendre soupirer, pas déjà. je veux profiter encore en peu de ce moment, le faire durer le plus possible, alors je réponds, une réponse courte qui nous donnera bonne conscience. c'est peut-être moi qui me fait des idées. ou peut-être que nous ne sommes tout simplement pas faites pour nous entendre comme nous devrions le faire mais… j'aimerai quand même, on pourrait jouer un peu le jeu, rien qu'un peu. nous n'avons jamais été ce que nous étions supposées être, je crois. pas de relation classique, pas de relation extrémiste, même pas. devant les autres on joue l'illusion. je n'aime pas que tu joues la comédie, pas si bien. remarque, nous avons essayé pas mal de choses : absente, ça a trop bien marché : tout était nouveau quand on revenait; complices, on a joué ensemble aux filles qui s'entendent bien, jusqu'à ce que tes critiques me deviennent pesantes; confidente à un moment mais ça n'a pas marché tu as dû sentir mon malaise, bien que minime par rapport à ce que j'aurais pu imaginer… ce n'est pas mon rôle, et c'était trop difficile à assumer. j'aurais préféré plus d'amour, du vrai, de l'avoué… pas du jeté trop tard, ça me mets mal à l'aise et je n'y crois pas. ou à la limite plus de haine plutôt que de la remarque cinglante qui claque quand on se retrouve, comme ça l'air de rien (je suis hyper sensible et tu le sais trop bien). je dis ça maintenant, je ne le pense plus beaucoup, là tout de suite, mais tout à l'heure j'y ai pensé, j'y repenserai encore probablement avant de repartir. comme c'est sûrement le cas pour toi aussi j'ai du mal à me retenir. je t'aime mais toi. tu m'aimes mais moi. on s'aime pour ce que nous représentons mais moins pour ce que nous sommes, sauf parfois. je t'admire et je te hais. je t'aime mais tu m'énerves. je serai prête à tout abandonner pour toi, tout arrêter pour te sauver. on se doit des comptes que probablement jamais nous ne nous rendrons. je ne sais pas ce qui est le mieux.

Comments

[dianeenminuscule]

mon but n'est pas de seulement de raconter, mais aussi de tester des choses, des écritures, des manières de dire les choses… j'aime les mots et j'aime jouer avec eux et le pouvoir qu'ils ont…

[Nicolas]

A peine compris mais ne s'agit t'il pas de toi et un membre de ta famille?
Et je te remercie pour tes posts
Biz